M. le ministre a dit ne pas vouloir faire du chiffre, mais privilégier la qualité. Lorsque le Gouvernement a annoncé des objectifs chiffrés sur le service civique et le RSA jeunes, avait-il intégré l'impératif de qualité ? J'admire la constance du discours ministériel : « tout va très bien dans le meilleur des mondes »... Mais la réalité est tout autre.
Le service civique est né à l'initiative du Sénat et du président Collin : comprenez que nous nous préoccupions de son évolution. Selon des déclarations gouvernementales du 27 octobre 2009 et du 4 février 2010, on s'attendait à recruter 10 000 volontaires en 2010, pour un budget de 40 millions d'euros, 20 000 en 2011, 30 000 en 2012, et à atteindre au bout de cinq ans le chiffre de 80 000, soit 10 % d'une classe d'âge. Comptez-vous remplir ces objectifs, ou nous a-t-on bercés d'illusions ?
Quant au RSA jeunes, il est aujourd'hui alloué à 9 000 jeunes, au lieu des 160 000 annoncés. Comment combler ce retard avant la présidentielle ? A ce rythme, il vous faudra plusieurs quinquennats !