En réponse à ces interventions, Mme Anne Lauvergeon a rappelé l'engagement d'Areva dans les énergies renouvelables, en particulier dans le domaine des énergies solaire et des éoliennes. A ce titre, elle a regretté que, pour des raisons d'organisation administrative, les problématiques liées à la biomasse ne soient pas traitées avec les autres « nouvelles technologies énergétiques ». Elle s'est toutefois interrogée sur les limites à apporter au développement de la production de la biomasse, dans la mesure où les terres agricoles disponibles doivent, à son sens, être prioritairement affectées à l'alimentation d'une population mondiale en forte croissance. Par ailleurs, elle a indiqué que son entreprise ne participait pas aux projets de production promus par les industries électro-intensives, dont le partenaire naturel est davantage EDF.
Eu égard à la structure capitalistique d'Areva, elle a mis en avant l'intérêt que présenterait une augmentation du capital pour assurer le développement de l'entreprise, notamment dans le cadre d'une coopération européenne. A ce titre, elle a rappelé que le partenariat noué avec Siemens (notamment dans la construction du réacteur EPR en Finlande) ne résultait nullement d'un choix défavorable à Alstom, dont Areva a d'ailleurs repris puis cédé la branche transmission et distribution.
Enfin, reprenant la comparaison avec Arcelor, Mme Anne Lauvergeon a rappelé que les problématiques étaient sans doute différentes du seul fait que le groupe sidérurgique représentait 5 % des parts du marché mondial, alors qu'Areva réalise 30 % de l'activité dans son domaine.