Je tiens à complimenter le rapporteur spécial pour la qualité de la synthèse qu'il vient de présenter. Je ferai prochainement mon propre rapport, sur ce projet de document cadre, à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, avec mon collègue Christian Cambon, également rapporteur pour avis. Nos analyses devraient très largement rejoindre celles qui viennent d'être exposées.
En effet, nous aussi avons été frappés par le contraste qui caractérise le projet entre, d'un côté, l'affichage d'objectifs ambitieux, d'ailleurs globalement pertinents, pour la politique de coopération au développement et, de l'autre, l'absence de toute référence aux moyens budgétaires qui seront alloués à la mise en oeuvre de cette politique. Ce document est intéressant, mais lacunaire.
Je m'associe tout particulièrement aux observations du rapporteur spécial visant la nécessité d'une comptabilisation plus exacte de l'effort d'APD, car les critiques qu'encourt le système actuel sont de nature à obérer l'importance de la contribution française. De même, je pense qu'il faut réserver une place spécifique à la coopération décentralisée, bien que la réforme des collectivités territoriales risque de contraindre ces dernières à réduire leurs interventions en faveur du développement.
Enfin, je souscris à la préconisation d'un rééquilibrage entre le canal bilatéral et le canal multilatéral de notre APD. Toutefois, je me demande si les services de coopération et d'action culturelle, dont les moyens de fonctionnement ont été sensiblement réduits au cours de ces dernières années, seront en état d'assurer la charge de travail induite par un renforcement de l'aide bilatérale.