Je tiens tout d'abord à remercier notre rapporteur pour son travail, dont je partage largement les conclusions. Je voudrais rappeler que nous n'avons eu de cesse de réclamer une administration en charge du droit des femmes, que ce soit un ministère ou un secrétariat d'Etat, parce que, année après année, nous constatons que ni l'égalité, ni la parité ne progressent réellement.
Le fait que nous ne disposions pas d'une administration avec le poids politique et le budget qui en découle pose problème. On voit bien que le budget est dérisoire. Malgré un fort investissement des associations et de certaines personnalités, le budget est toujours aussi faible alors que nous avons adopté en 2010 une loi sur les violences faites aux femmes. Cette loi n'est pas parfaite et il a été difficile de l'inscrire à l'ordre du jour, mais elle a été votée. Or les associations voient leurs subventions diminuer progressivement, alors même que le besoin de faire appel à elles augmente ! Ainsi, la mise en oeuvre des dispositifs prévus par la loi de juillet 2010 - l'ordonnance de protection, le bracelet électronique, la formation des personnels, etc. - est impossible à cause d'un budget en diminution. Je serai donc très sévère. Quant à la parité, elle recule !