Nous savons que la vidéosurveillance peut réduire la délinquance dans les lieux clos, mais toutes les études, qu'elles soient anglaises ou françaises, montrent que les résultats ne sont pas concluants ailleurs. C'est, en quelque sorte, un principe de précaution inversé. Or l'argent qu'on met là, on ne le met pas ailleurs ! Une politique efficace de lutte contre la délinquance doit être globale. L'extension de ces techniques pose problème. Même en tant que maire, je suis sceptique sur les résultats, tout en reconnaissant qu'il est difficile de résister aux tentations de l'installer, dans les parkings, par exemple. Nous avons peut-être tort de parler de vidéosurveillance en général ; comme pour les statistiques, il faudrait mener une véritable analyse coût-efficacité. Mais le tempo médiatique laisse toujours la première place à l'émotion...