Je souscris aux excellentes préconisations de notre rapporteur. Ce budget illustre l'inadmissible politique d'immigration du Gouvernement, une politique de surcroît coûteuse et surtout au service d'une idéologie. Cela explique d'ailleurs son échec.
L'accueil en préfecture ? Le problème ne s'arrête pas à la Seine-Saint-Denis ; tout le territoire est concerné, y compris l'outre-mer. Le travail des personnels n'est pas en cause, ce sont les moyens qui manquent. Nous devons mener une réflexion globale à ce sujet.
Même remarque concernant les mineurs isolés : le problème dépasse mon département. Interrogeons-nous d'abord sur les raisons qui poussent ces mineurs toujours plus nombreux à quitter leur pays dans des conditions dramatiques, pour gagner la France qu'ils n'atteignent parfois jamais. L'État doit respecter ses engagements internationaux, c'est à lui de les accueillir et de les protéger. Là encore, nous devons être une force de proposition.
Je me réjouis des propos de M. Lecerf sur la « circulaire Guéant ». Mme Borvo Cohen-Seat, Mme Gonthier-Maurin et moi-même avons interpellé le Gouvernement à plusieurs reprises à ce sujet ; en vain.
Pour terminer, quelques mots de l'outre-mer. Les conditions d'accueil des étrangers dans les centres de rétention à Mayotte, où je me suis rendue, sont particulièrement inacceptables : les gens sont entassés les uns sur les autres. A notre commission de lancer la réflexion.