Intervention de Bernard Kouchner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 avril 2009 : 1ère réunion
Conséquences de la crise économique et financière en matière de sécurité et de défense — Audition de M. Bernard Kouchner ministre des affaires étrangères et européennes

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

a rappelé que la France avait suivi cette crise avec la plus grande attention mais que, jusqu'à présent, la communauté française n'avait pas été l'objet d'actes hostiles. Le secrétaire d'Etat chargé de la coopération et de la francophonie, M. Alain Joyandet, s'est rendu sur place dans le cadre de la commission de l'Océan indien et non sur une base bilatérale. La France n'est pas intervenue dans la crise et n'a hébergé à l'ambassade M. Andry Rajoelina que pour assurer sa sécurité et pour une durée très limitée. Ce sont les églises qui ont joué le rôle d'intermédiaire le plus efficace. Le départ du Président Ravalomanana est clairement un coup d'Etat mais c'est un coup d'Etat populaire qui le situe à mi-chemin d'une révolution. La politique française à l'égard du continent africain consiste à ne pas apporter de soutien militaire en cas de troubles intérieurs. Il revient à l'Union africaine de fixer la ligne et, en l'espèce, celle-ci a suspendu Madagascar de ses instances. La France reste très attentive à l'évolution de la situation et maintient son dispositif d'évacuation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion