a fait état du projet américain d'un retrait d'Irak d'ici à trois ans, et s'est enquis de la probabilité que ce pays reste ou non uni dans cette perspective.
En réponse, le général David Petraeus a précisé que :
- cet échéancier de trois ans couvre le délai nécessaire pour stabiliser les autorités irakiennes, qui pourront éventuellement solliciter une prolongation de la présence américaine si elles l'estiment nécessaire ;
- il y a un bon espoir que l'Irak demeure un Etat nation, avec une région kurde dotée d'un gouvernement spécifique. Il existe, certes, des différences de conception entre sunnites, chiites, Kurdes et Turkmènes sur les « frontières » internes entre provinces, mais le sentiment national semble l'emporter sur les velléités de partition. Il faut souligner que l'Irak est devenu le pays le plus démocratique de sa zone : les récentes élections provinciales seront suivies d'un référendum prévu pour l'été 2009 sur les accords de sécurité puis d'élections législatives à la fin 2009. Ces dernières élections devraient conduire les différents partis à former une coalition pour diriger le pays. Dès aujourd'hui, le trio au pouvoir composé d'un président kurde et de deux vice-présidents, chiite et sunnite, doit s'accorder pour prendre les principales décisions. La région kurde, initialement tentée par la partition, a réalisé que son intérêt bien compris résidait dans son maintien au sein de l'Etat irakien. Cette maturité politique croissante, ajoutée à une reconstruction massive des infrastructures, conforte le sentiment national irakien, qui s'illustre, par exemple, dans les réjouissances unanimes qui ont salué la victoire de l'équipe nationale de football lors de la coupe d'Asie centrale. De plus, les revenus pétroliers sont distribués par le Gouvernement central.