s'est réjoui de l'évolution politique observée en Irak. Il a souhaité savoir pourquoi les Etats-Unis tenaient tant à intégrer l'Ukraine et la Géorgie au sein de l'OTAN, ce qui manifeste une certaine incompréhension du fait que la Russie d'aujourd'hui n'est plus l'URSS d'hier. Il a estimé que les forces armées occidentales combattant en Afghanistan suscitaient, par leur seule présence, un sentiment antioccidental au sein de la population, sentiment encore renforcé par les évolutions du conflit entre Israël et la Palestine. Il s'est, enfin, interrogé sur le non-recours, par les troupes occidentales, dans leur combat contre la drogue, aux méthodes désormais bien maîtrisées de défoliation des cultures.
En réponse, le général David Petraeus a précisé que :
- lors du récent sommet tenu à Munich, le vice-président Joseph Biden a évoqué la nécessité de refonder la politique américaine envers la Russie, notamment par un partenariat qui permettrait de juguler l'instabilité croissante en Asie centrale ;
- l'amélioration de la situation militaire en Irak a été permise par une véritable révolution culturelle dans les modalités d'action des forces américaines : l'accent n'a plus été mis sur la seule offensive, mais sur la nécessité d'opérations exhaustives visant à instaurer la stabilité grâce à une bonne compréhension de la situation sur le terrain. Le comportement des troupes américaines a évolué pour être perçues comme pourvoyeuses de sécurité par les populations civiles irakiennes ;
- la lutte contre la culture des substances illicites ne pourra être efficacement menée qu'en fournissant aux agriculteurs afghans des compensations se substituant aux importants revenus tirés de la culture du pavot ;
- comme pour l'évolution éventuelle de la politique américaine vis-à-vis d'Israël, les initiatives prises pour un éventuel élargissement de l'OTAN ne relèvent pas de sa compétence de simple soldat.