a répondu que c'était une question fondamentale car l'appréciation de la situation, par l'InVS et les organismes étrangers analogues, déterminait la conduite à tenir. Il n'y a pas eu de contradiction, sinon dans la perception que l'on peut avoir aujourd'hui de ces avis. La position de l'InVS a été stable jusqu'en septembre et elle ne pouvait laisser inerte. D'où la décision de préconiser à la ministre de lancer la campagne de vaccination. L'InVS a produit trois évaluations et l'article très intéressant paru dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), « De l'estimé à l'observé », montre bien que ces estimations conservaient toutes une dimension préoccupante en termes de risques d'hospitalisation et de létalité. Mais en juin, tout le monde avait en tête la pandémie de 1918 et c'est à la lumière de cela qu'il faut lire l'avis de l'InVS : on savait que ce n'était pas 1918, que la situation aurait pu être pire qu'elle n'était, mais ce n'est pas pour autant que l'affaire paraissait bénigne.