a estimé que le secteur hospitalier avait disposé des moyens nécessaires pour prendre en charge les cas graves, prise en charge à laquelle ont participé les urgentistes, les neurologues, les pédiatres... L'on a également recouru à toutes les techniques pour faire face aux besoins, y compris, quand c'était nécessaire, à la déprogrammation de certaines interventions non urgentes.
Mais la pandémie grippale a aussi posé la question de la structuration de notre médecine de ville et de son adaptation aux crises sanitaires. La création des agences régionales de santé (ARS) est une première réponse, et l'on peut regretter qu'elles n'aient pas encore été, au moment de la crise, en mesure de mutualiser les moyens entre hôpital, médecine de ville, secteur médico-social et assurance maladie. La ministre a dit avoir demandé aux médecins de réfléchir à une organisation de la médecine de ville, autour d'une structuration « dormante », activable en temps de crise. Il est évidemment absurde de dire - et elle ne l'a jamais dit - que les médecins ne peuvent pas vacciner. Mais faire reposer une vaccination de masse entièrement sur la médecine de ville poserait des problèmes logistiques insolubles.