Evoquant la situation de nos voisins européens, M. Philippe Levrier a jugé que la situation de l'Allemagne n'était pas comparable à la situation française, compte tenu de la faiblesse du nombre de foyers allemands dépendants exclusivement de l'antenne « râteau » pour la réception des programmes télévisés. Dans ce contexte beaucoup plus favorable, le passage au numérique hertzien se fait région par région et s'appuie sur des aides aux plus démunis et des mesures quasi coercitives vis-à-vis des foyers réfractaires.
En revanche, notre pays pourrait s'inspirer de l'exemple britannique, dont le calendrier d'extinction s'étend de 2008 à 2012, l'émetteur de Londres devant cesser d'émettre en analogique au moment des Jeux Olympiques. Il a fait remarquer, toutefois, que la Grande-Bretagne avait déjà pris de l'avance au niveau de la mise en place des dispositifs relatifs à l'extinction du signal analogique : les pouvoirs publics britanniques ont ainsi précisé que la diffusion numérique hertzienne couvrirait une population équivalente à celle couverte en analogique et l'organisme chargé d'assurer les opérations techniques a déjà été créé.
Enfin, M. Philippe Levrier a estimé que la France serait conduite à adopter une attitude à l'allemande dans les régions frontalières, puisque le démarrage de la télévision numérique terrestre nécessitera impérativement l'extinction totale du signal analogique.