Rappelant que les propositions de la mission d'information commune sur les quartiers en difficulté avaient été adoptées, un an auparavant, sans opposition, M. Pierre André, rapporteur pour avis, a regretté que cette question n'ait pas été davantage évoquée dans le cadre de la campagne présidentielle de 2007 et que le sujet ait été quelque peu oublié. Rappelant que 17 ministres de la ville s'étaient succédé en 23 ans, il s'est interrogé sur l'opportunité de mettre en place de nouveaux plans et a souhaité que les dispositifs créés depuis 2003 soient appliqués.
Il a ensuite indiqué que le budget alloué à la politique de la ville pour 2008 se situait dans la continuité des précédents et visait à financer les principales actions de celle-ci : le programme national de rénovation urbaine (PNRU), les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) et des dispositifs comme les adultes-relais et la réussite éducative. Relevant que ces derniers avaient en commun de rencontrer un réel succès sur le terrain et d'avoir pris du retard du fait de leurs délais de mise en oeuvre et de l'ampleur des besoins, il a souligné que les acteurs locaux, qui ont vu se succéder de nombreux plans, avaient besoin, pour 2008, de dispositifs stables et de financements pérennes. Regrettant de ne disposer que de très peu d'éléments sur le contenu et le financement du plan « Respect et égalité des chances », qui devrait être annoncé en janvier, il a précisé que celui-ci devrait mettre l'accent sur trois priorités : le désenclavement des quartiers, l'emploi des jeunes et l'éducation. Il a souhaité que ce plan ne marque pas de rupture avec les politiques engagées ces dernières années, mais au contraire les renforce et, au besoin, les améliore par le biais de mesures expérimentales et ciblées.