Après avoir indiqué que la dotation demandée pour 2008 pour les deux programmes de la politique de la ville s'élevait initialement à 1,14 milliard d'euros, M. Pierre André, rapporteur pour avis, a observé qu'elle avait été réduite de 13 millions d'euros par un amendement gouvernemental adopté en seconde délibération à l'Assemblée nationale, afin notamment de compenser en partie une hausse de crédits effectuée au bénéfice de la mission « Travail et emploi ». Il a estimé qu'au-delà du montant de ces enveloppes, la question essentielle posée à la politique de la ville concernait aujourd'hui le rythme de consommation des crédits. En effet, le PNRU connaît des retards non négligeables dans sa réalisation, et donc dans la consommation des crédits. En outre, du fait de la mise en place de l'Agence nationale pour la cohésion sociale (ACSé) en 2007, les crédits ont été délégués très tardivement aux associations, puisqu'au 31 août, seuls, 30 % des crédits avaient été mandatés. Il a déploré que certaines associations connaissent des difficultés financières alors qu'on enregistre une sous-consommation des crédits au niveau central et espéré que la mise en place de l'agence permette d'améliorer le rythme de consommation des crédits en 2008, puisque les moyens devraient être connus département par département dès le mois de décembre, et les crédits disponibles dès le mois de janvier.