Leur répondant, M. Jean Bizet, rapporteur pour avis, a apporté les précisions suivantes :
- la place de l'homme est centrale dans l'écosystème terrestre, mais sa survie et son bien-être dépendent du bon état de la biodiversité ;
- il faut développer des rapports constructifs avec les associations de protection de l'environnement, un dialogue en amont et en toute transparence permettant d'écarter des exigences aberrantes et exorbitantes ;
- les contraintes environnementales fixées pour la réalisation d'un projet peuvent constituer ensuite un avantage concurrentiel, compte tenu du renforcement inéluctable des normes ;
- il conviendra d'interroger M. Pascal Lamy, qui doit être entendu prochainement par la Commission sur la position de la Commission européenne sur la « taxe carbone », dont la France souhaite la mise en place ;
- l'amendement de M. Gérard Bailly sur le niveau des crédits affectés aux politiques de réintroduction des prédateurs permettra d'attirer l'attention du ministre sur l'équilibre à respecter entre les activités d'élevage et de pastoralisme qu'il convient d'encourager et les actions entreprises pour restaurer la biodiversité ;
- s'agissant du retard dans la mise aux normes des stations d'épuration des eaux résiduaires urbaines, la responsabilité est partagée entre l'Etat et les collectivités territoriales et il convient de mobiliser les moyens nécessaires pour éviter une condamnation financièrement lourde par l'Union européenne ;
- la recherche sur les biocarburants de « 2e génération » est essentielle et les biotechnologies ont toute leur place pour développer la teneur en amidon des plantes ou mettre au point l'utilisation des algues, qui ont un rendement énergétique bien meilleur en permettant ainsi de réserver les céréales à l'alimentation humaine. Les Etats-Unis consacrent d'ailleurs des budgets très importants à la mise au point de nouveaux biocarburants alors que la France risque d'être freinée par les options d'investissements lourds faites sur les biocarburants de « 1ère génération ».