Le sujet est vaste, les progrès se font à tout petits pas : il faut sensibiliser le monde sportif.
Originaire de Montauban, j'ai passé dix ans en équipe de France de judo, été championne du monde et d'Europe, tout en obtenant un diplôme de l'École supérieure de commerce de Toulouse. Un pied dans le sport, un autre dans la vie professionnelle : ce double parcours a été indispensable à mon équilibre. Engagée dans le monde associatif, j'ai longtemps été vice-présidente de la fédération de judo, notamment en charge de la politique de la ville. J'ai été directrice technique nationale de la fédération française de judo lors des dernières olympiades : nous étions deux femmes, sur environ soixante-dix fédérations ! Aujourd'hui, dans une autre fédération, le golf, je milite pour que la France accueille la Ryder Cup en 2018...
Le groupe de travail « Femmes et sports » mis en place par le ministre Jean-François Lamour en 2004, composé d'une trentaine de membres, s'est penché d'une part sur l'accès des femmes aux postes à responsabilité dans le monde sportif, d'autre part sur la pratique sportive des femmes et des adolescentes dans les quartiers sensibles.
Deux directrices techniques nationales, une présidente de fédération, alors que 45 % des sportifs sont des femmes : cela montre le mal qu'ont les femmes à accéder aux postes à responsabilités. Le Comité international olympique exige que les comités nationaux comptent 30 % de femmes - nous en sommes loin... Le CIO mène des actions en faveur de la parité, et insiste sur la participation des femmes aux Jeux olympiques.