Il s'agit de la renaturalisation des différences de genre. Prenons l'exemple de l'imagerie par résonance magnétique (IRM), par laquelle on perçoit les zones cérébrales mobilisées lors de l'exécution d'une tâche ; cette technologie, dont la médecine tire grand parti, a des effets pervers. C'est ainsi que l'on ressuscite les vieilles lunes de la psychologie différentielle : le cerveau gauche rationnel et le droit émotionnel, des facultés cognitives différentes qui expliquent que les femmes ne sachent pas lire les cartes routières, etc. Mais si certaines femmes rencontrent des difficultés pour lire les cartes, c'est qu'elles n'ont pas été en situation d'apprendre à les déchiffrer ! Certains parlent aussi d'un « post-féminisme »... La neurobiologiste Catherine Vidal s'intéresse à ces questions sur le « sexe du cerveau ». Tout est affaire d'éducation et de socialisation. L'histoire du sport le montre : on disait que les femmes étaient trop faibles pour pratiquer certains sports, mais c'est qu'elles n'avaient pas l'occasion de s'entraîner !