s'est demandé si l'enjeu est de modifier la définition du mot « famille » et celle du mot « don ». Si tel est le cas, le législateur devra prendre ses responsabilités. Selon lui, la famille est une notion très claire : elle rassemble un père, une mère et un ou plusieurs enfants. En ce qui concerne la notion de don, il s'est inquiété du retour d'un débat sur la question de la gratuité et de l'émergence d'une approche financière de ces questions. Comme l'a indiqué Marie-Thérèse Hermange, il faut distinguer les dons de sang ou d'organe et les dons liés à la procréation, dont la nature est fondamentalement différente. En ce qui concerne la question de l'anonymat, il est à craindre que sa levée augmente les difficultés pour trouver des donneurs, alors que les familles qui ont recours à un don ont le plus souvent déjà tout essayé pour avoir un enfant. Enfin, il a souhaité que le progrès médical permette d'éviter à l'avenir l'existence d'embryons surnuméraires, car parler aujourd'hui de leur « destruction » lui semble particulièrement inquiétant.