a indiqué qu'il convient de distinguer les activités entre, d'une part, celles qui peuvent être standardisées et pour lesquelles une mise en concurrence du public et du privé est concevable, d'autre part, les pathologies plus lourdes qui sont quasi exclusivement prises en charge par le service public. Pour ces catégories, on peut imaginer leur retrait de la liste des groupes homogènes de séjour (GHS) et une rémunération au forfait.
Le développement d'une politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences doit constituer l'un des axes majeurs de la réforme du service public hospitalier. Aujourd'hui, les autorités de tutelle n'ont pas une connaissance suffisamment fine de l'emploi hospitalier. Les directeurs ne sont pas incités à développer une politique de non-remplacement des personnels partis à la retraite notamment chez les personnels non-soignants. Une telle décision, prise uniquement au niveau local, les expose à des mouvements sociaux face auxquels ils ne reçoivent pas le soutien de leur tutelle, cela pouvant même pénaliser leur carrière. Les directeurs d'établissements ont donc tout à perdre en menant seuls une politique de réduction des effectifs. Aujourd'hui, un hôpital n'arrive à réduire ses effectifs que dans le cadre d'un contrat de retour à l'équilibre conclu avec son agence régionale d'hospitalisation, c'est-à-dire lorsque le directeur est soutenu par sa tutelle. Les autorités sanitaires doivent donc développer un pilotage centralisé de la gestion des ressources humaines afin d'apporter un soutien technique et politique aux directeurs d'établissements, notamment dans les opérations d'externalisation de certaines fonctions (restauration, blanchisserie). Une telle mutation suppose la création d'un fonds de soutien afin de gérer la période transitoire durant laquelle le personnel statutaire sera toujours employé par l'hôpital malgré le recours à un prestataire extérieur pour assurer certaines fonctions logistiques.
Les marges d'efficacité sont à rechercher auprès des personnels qui ne relèvent pas du soin, notamment auprès des personnels techniques car, contrairement à une idée reçue, les personnels administratifs sont en nombre insuffisant.