Intervention de Nicolas About

Commission des affaires sociales — Réunion du 19 janvier 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Luc Harousseau candidat proposé par le président de la république à la présidence du collège de la haute autorité de santé

Photo de Nicolas AboutNicolas About :

J'approuve ce que François Autain a dit au sujet des médicaments. Nous attendons vraiment que la Haute Autorité de santé active le déremboursement de spécialités inutiles et qu'elle fasse obstacle à l'arrivée sur le marché de produits qui n'améliorent pas le service médical rendu, bien que je n'ignore pas l'intérêt qu'il y pour la France d'avoir des autorisations de mise sur le marché permettant d'exporter les médicaments concernés.

La part des affections de longue durée (ALD) dans les dépenses de santé ne cesse de s'alourdir. Il vous reviendra à mon sens de revoir la liste des pathologies concernées.

Malgré les réserves suscitées par cette évolution, la Haute Autorité de santé est actuellement investie de responsabilités considérables en matière de santé publique. Elle doit définir les bonnes pratiques et le bon usage des soins. J'attire à ce propos votre attention sur la psychiatrie, discipline où n'existe aucun référentiel clair. Il faudra les obtenir des sociétés savantes.

Qu'il s'agisse de la certification des établissements de soins ou de la médecine de ville, j'adhère aux propos de Gilbert Barbier. Au moment où la certification se déroulait à l'hôpital d'Epinal, celui-ci n'a pas transmis les informations dont il avait connaissance sur le dysfonctionnement de son service de radiothérapie. Parfaitement inutile telle qu'elle est pratiquée, cette procédure mérite plus de sérieux, plus d'agressivité.

J'en viens à l'information du public et des professionnels. Vous dites que les praticiens sont parfois trop informés. La Haute Autorité de santé pourrait-elle prendre contact avec l'union nationale des associations de formation médicale continue, pour valider avec elle un tronc commun obligatoire au sein de la formation permanente ?

D'autre part, la transparence est une bonne chose, mais l'essentiel, pour le financement des associations de patients et d'usagers de la santé, consiste à éviter qu'il ne soit assuré par des laboratoires pharmaceutiques.

Pensez-vous pouvoir vous intéresser aux logiciels d'aide à la prescription ? Idem pour les sites Internet, souvent devenus première source d'information sur les médicaments, voire pour leur achat ? Qu'est-il de la charte de la visite médicale ?

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