Intervention de Alain Morel

Mission d'information sur les toxicomanies — Réunion du 23 mars 2011 : 1ère réunion
Table ronde ouverte à la presse réunissant des représentants d'associations : association française pour la réduction des risques — M. serge longère président ; parents contre la drogue - m. serge lebigot président ; association apte aurore - m. françois hervé directeur du pôle addictions ; sidaction - m. marc dixneuf directeur des programmes associatifs france ; oppelia - m. alain morel directeur général ; le phare - familles face à la drogue - mme marie-françoise camus présidente mme claire moscicki responsable de la formation et de la communication

Alain Morel :

J'ai présidé la conférence de consensus sur les traitements de substitution en 2004. Vous avez raison de souligner qu'il existe un problème entre la buprénorphine et la méthadone en termes d'accessibilité et d'égalité d'accès. Les usagers sont en particulier probablement mieux pris en charge quand ils font l'objet d'un traitement par méthadone, en raison du médicament lui-même et d'un cadre plus précis.

La conférence de consensus de 2004 avait souhaité une harmonisation des deux dispositifs pour diminuer cette inégalité. Nous y travaillons, trop lentement à mes yeux et aux yeux d'un certain nombre de mes collègues -mais les choses évoluent progressivement.

Je coordonne une étude intitulée « Méthaville » destinée à préfigurer la mise à place d'une primo-prescription de méthadone par des médecins de ville. Actuellement, le début de la prescription ne peut se faire qu'en centre spécialisé. On imagine la difficulté pour venir chercher quotidiennement la méthadone lorsqu'il n'existe qu'un seul centre par département, certaines villes se situant à 80 ou 100 kilomètres de ce centre. C'est une des raisons pour lesquelles on a, avec la DGS, à la demande du ministre de l'époque, Xavier Bertrand, mis en place l'étude qui est en train de s'achever. Elle permettra de savoir si cette primo-prescription par des médecins de ville permet un meilleur accès et ne complique pas la prise en charge de ces usagers.

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