Se félicitant de ce que l'intervenant ait posé d'importantes questions, mais regrettant qu'il n'ait pas fait état d'éléments plus précis quant à sa vision de l'agriculture en 2050, M. Gérard Bailly a jugé que le secteur agricole ne pourrait, en tout état de cause, échapper au mouvement de mondialisation. S'interrogeant sur l'influence réelle de la grande distribution sur l'évolution du secteur agricole et sur la priorité qu'elle souhaitait donner à une politique qualitative ou bien de recherche de bas prix, ce qu'il a estimé plus probable au vu de l'importance du critère économique dans les comportements d'achat en matière alimentaire, il s'est dit sceptique quant au développement d'une véritable agriculture urbaine. Prenant acte de ce que la disparition des agriculteurs ait pu être prévue mécaniquement pour 2017, il a vu dans cette possible évolution les conséquences d'une qualité de vie médiocre et de l'absence de perspectives d'avenir offertes au monde agricole. Interrogeant l'intervenant sur sa position quant à la contribution de l'agriculture à la fourniture d'énergie, il s'est dit très réservé sur l'emploi du qualificatif d'« éco-intensive », estimant qu'il risquait d'être mal perçu par le grand public en raison de sa connotation productiviste.