Intervention de Jean-Paul Emorine

Commission des affaires économiques — Réunion du 13 décembre 2006 : 1ère réunion
Agriculture — Avenir de la filière agricole - communication sur une étude

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine, président :

Après que M. Jean-Paul Emorine, président, a fait remarquer combien le nombre important de questions illustrait l'intérêt des membres de la commission pour son étude, M. Philippe Godin a indiqué qu'il avait entendu faire preuve de prudence dans sa présentation, l'année de recherche qu'il lui avait consacrée ne lui donnant pas la possibilité d'apporter, en quelques minutes, des réponses orales précises à l'ensemble des interrogations. S'agissant du rôle de la grande distribution, qu'il a estimé primordial, il a souligné son caractère dual, les grands magasins et supermarchés ayant permis de donner accès à la suffisance alimentaire à l'ensemble de la population, tout en ayant provoqué une importante pression à la baisse sur les prix. Pour ce qui est des incohérences logistiques en matière de produits agricoles, il les a jugées relativement rares. Il a précisé que le MOMA se donnait pour mission d'appréhender les problématiques agricoles en démontrant les insuffisances des modèles d'échange privilégiés aujourd'hui au sein de l'OMC. Il a ajouté que ce mouvement entendait mettre en exergue la spécificité des produits agricoles et proposer des systèmes de commerce international plus équilibrés. Considérant que les progrès importants induits par les OGM ne devaient être ni écartés, au risque d'inciter nombre d'entreprises à délocaliser leur recherche, ni surestimés, il a estimé que leur développement était en tout état de cause inéluctable. S'agissant de l'accélération des mutations au sein des sociétés contemporaines, il a fait état de pressions différenciées en matière agricole, qu'il a illustrées par l'incapacité de la zone matérialisée par l'arc Machreck-Maghreb à se nourrir de façon autonome, l'insuffisance alimentaire affectant 800 millions d'êtres humains à travers le monde, ou encore la modification des zones de production agricole provoquée par les changements climatiques.

Indiquant à M. Philippe Godin qu'il aurait l'opportunité de répondre de façon plus complète à l'ensemble des questions qui lui avaient été posées dans un document écrit, qui compléterait son étude, M. Jean-Paul Emorine, président, l'a à nouveau remercié et a précisé que sa contribution serait publiée au nom du conseil d'évaluation et de prospective, dans le cadre d'un rapport d'information de la commission sur la filière agricole, une « première » qui se justifiait par l'intérêt du travail accompli, qu'il avait lui-même beaucoup apprécié.

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