Elle a tout d'abord salué Mme Gisèle Gautier, estimant que son engagement en faveur des droits des femmes, son énergie et ses convictions lui avaient valu un respect unanime, et que les contributions qu'elle pourrait apporter aux futurs travaux de la délégation seraient précieuses.
Evoquant ensuite Dinah Derycke, qui fut la première présidente de la délégation, elle a rappelé que leurs parcours s'étaient souvent rejoints dans le passé, et s'est réjouie de pouvoir se consacrer à une instance dont celle-ci avait présidé la mise en place et les premiers travaux.
Elle a ensuite exprimé sa volonté, dans l'exercice de son mandat de présidente, de mettre au service de la délégation l'expérience acquise dans l'exercice de ses précédentes fonctions, au gouvernement ou au sein du Sénat.
Soulignant que les droits des femmes et l'égalité des chances étaient l'un des axes forts de son engagement et constituaient des instruments indispensables à la promotion d'une société plus juste, elle a résumé les deux principales caractéristiques à prendre en compte en vue d'une politique efficace dans ce domaine : d'une part, la transversalité des sujets, qui nécessite une mobilisation interministérielle encore perfectible aujourd'hui et, d'autre part, les résistances psychologiques et sociologiques auxquelles se heurte toute action en faveur de l'égalité hommes-femmes, et qui exigent constance, détermination et patience. Elle a illustré ce dernier propos en rappelant qu'elle avait initié, il y a dix-huit ans, dans le cadre de ses responsabilités ministérielles, la problématique des violences au sein du couple. Elle a également rappelé le rôle qu'avait joué la délégation dans la discussion et l'adoption de la loi du 4 avril 2006, renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises envers les mineurs, pour constater que ce thème revenait aujourd'hui au premier plan, comme l'ont montré notamment la récente « Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes » ainsi que la décision du Premier ministre de l'ériger en « campagne d'intérêt général pour l'année 2009 » ; elle s'est félicitée de la convergence des objectifs que se sont assignés les gouvernements successifs dans ce domaine.
Insistant sur la nécessité de faire évoluer les mentalités, elle a manifesté son intention de fonder sa démarche, en tant que présidente de la délégation, sur un esprit de dialogue, d'ouverture et d'échanges réguliers avec les commissions permanentes ainsi que les différents groupes politiques du Sénat. Convaincue des vertus du travail collectif, elle a également souhaité associer tous les membres de la délégation à la conduite de ses travaux en appelant chacun d'entre eux à se considérer à la fois comme le représentant de sa commission au sein de la délégation et comme l'ambassadeur de la délégation au sein de sa commission.
Dans la perspective d'une prochaine réunion de travail, elle les a invités à réfléchir aux thèmes auxquels la délégation pourrait consacrer ses prochains travaux.
Elle a enfin préconisé de développer un partenariat constructif avec la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale et de multiplier les passerelles avec la société civile, notamment à travers l'organisation annuelle d'un colloque, qui permettrait d'initier un débat public sur un grand thème retenu par la délégation.
En conclusion, elle a mesuré le chemin parcouru par la délégation depuis sa création, apprécié l'audience que celle-ci avait su se constituer grâce au sérieux de ses travaux, et appelé chacune et chacun de ses membres à apporter sa contribution personnelle à la promotion d'une société plus égale pour les femmes et les hommes.