En réponse, le colonel François de Lapresle a indiqué que :
- au niveau de l'OTAN, on ne disposait pas de chiffres précis sur le gain apporté, sur la durée, par le recours aux SMP. Des rapports de la cour des comptes américaine (GAO) soulignent le caractère prohibitif du recours à des SMP ;
- dans le cas de la France, il se révèle que dans un certain nombre de cas, le recours à l'externalisation est plus coûteux que prévu et que la qualité des services externalisés peut se dégrader au fil du temps. Cette évolution négative a été confirmée par l'exemple fourni par le Royaume-Uni de la sécurité d'un camp militaire en Irak. La logique commerciale conduit également à une baisse progressive de la qualité des personnels mis à disposition ;
- la nécessaire réversibilité des actions militaires, qui doivent accompagner d'éventuels pics de violence, ou des changements de posture, conduit à une nouvelle et forte exposition des flux logistiques. Il doit donc y avoir une coordination permanente entre le dirigeant militaire du théâtre et les SMP ;
- l'exemple de la Bosnie souligne combien, dans la durée, le recours à des forces dont la mission n'est pas de servir les populations civiles a eu un effet destructeur.