J'ai simplement participé aux débats houleux qui ont eu lieu pour la rénovation de la Salle Pleyel.
Nos collègues de province estiment qu'ils sont en quelque sorte laissés-pour-compte, même s'ils admettent la nécessité de réaliser de nouveaux équipements à Paris. Ils considèrent qu'on fait déjà beaucoup pour l'Île-de-France et qu'il ne faut pas négliger la province en termes de structures d'accueil pour la musique. Tel était leur ressenti, presque douloureux, lors des débats sur la Salle Pleyel. Les moyens donnés sont nettement insuffisants en province.
Est-ce que les régions sont suffisamment attentives à ce problème ? Dans une période difficile, s'engager sur les orchestres n'est pas évident, même si cela semble d'une grande nécessité.
Dans les établissements scolaires, les initiatives artistiques ont disparu, à l'exemple des petites chorales d'enfants. Par ailleurs, les conservatoires ou les maisons des jeunes se rendent compte que le coût des instruments de musique n'est pas négligeable pour les familles. Prêter des instruments exige de la part des municipalités un certain nombre de sacrifices. Compte tenu de l'obligation de participation financière pour les familles, cela ne touche en fait qu'une élite.