Sur le terrain des ateliers, tout est à construire. Nous menons une première expérience, volontairement très modeste, à Aix-en-Provence pour les quartiers d'Aix-Sud mais aussi de Marseille. Des musiciens travaillent régulièrement avec des groupes d'enfants.
J'espère que le travail que nous réalisons avec l'orchestre de 450 jeunes nous permettra dans un an de commencer à installer une pédagogie à base d'audiovisuel permettant aux musiciens d'orchestre de toute ville de se saisir des méthodes. Nous proposons des méthodes collectives de pédagogues qui ont été testées dans des pays comme le Venezuela avec des succès importants.
Ce modèle collectif nécessite encore des efforts d'adaptation de la part des professeurs de conservatoire pour se l'approprier mais aussi des musiciens. Nous pouvons avoir un rôle pour aider les volontaires des orchestres en région à se faire à ces méthodes. Pour l'orchestre de Paris, 18 musiciens se sont porté volontaires. Nous devons jouer un rôle important de décentralisation de cette action et d'irrigation du territoire.
Nous sommes également tête de pont pour tous les musées. Si une collectivité possède un instrument de valeur, nous nous déplaçons pour réaliser son expertise. Il en est de même pour toute demande de sortie du territoire d'un instrument.
Il existe aussi des propositions consistant à faire bénéficier les régions de concerts que nous accueillons. Je serais plus modéré sur ce point car on est souvent confronté à des egos des programmateurs en fonction des villes. C'est plus facile à envisager dans des villes moyennes, mais on ne peut pas l'institutionnaliser.
Une autre piste à explorer est celle de l'expertise que nous avons acquise et développée en matière de construction et de rénovation de salles de concert. Nous pouvons être pour les municipalités et les régions une assistance à maîtrise d'ouvrage pour ce type de projet.