Lorsqu'on parle en termes généraux, on a tendance à être très injuste et à ne pas rendre compte de la diversité des initiatives prises, souvent plus encourageantes que le paysage global décrit.
Le modèle que nous défendons englobe des cultures plus populaires comme le jazz, la variété et aussi des cultures d'autres continents. Il y aujourd'hui beaucoup moins de clivages entre les différentes formes de musique que par le passé.
S'agissant des orchestres, je pense qu'à un moment on est rattrapé par la taille critique. L'exemple que vous donnez est intéressant. Parfois il faut assumer la fusion sinon des répertoires entiers ne peuvent être abordés.
Vous avez ensuite évoqué les quatre orchestres en région. Celui de Lille fait à 90 % des concerts. C'est vraiment un orchestre symphonique. Il en est de même à Lyon. Dans cette ville, suite à des difficultés récurrentes, l'opéra a créé son propre orchestre, avec une dotation de 65 postes. Les deux autres villes rentrent dans le schéma que vous citez. L'expérience montre que cela « grogne » beaucoup. Cette problématique met souvent sur la sellette les élus. Il y aurait deux manières de régler le problème, la façon lyonnaise ou la façon allemande, c'est-à-dire en portant le nombre de musiciens à 150.