Nous avons envoyé des courriers en fin d'année 2010 au CIO, au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et au niveau européen ainsi qu'aux Nations Unies ; nous mènerons des actions énergiques en Grande-Bretagne. On reproche souvent aux Français d'être arrogants et de se glorifier d'avoir inventé les droits de l'homme. Là, nous avons l'occasion d'invoquer des principes universels et dans un domaine inventé par les Anglais, le sport moderne, qui se caractérise par l'uniformité des règles. Le CIO nous a répondu que « le pourcentage de femmes ne cesse d'augmenter aux Jeux olympiques ». Aurait-il osé opposer à Mandela qu'il devait se satisfaire du nombre croissant de Noirs des autres pays africains participant aux JO alors que l'apartheid se poursuivait en Afrique du Sud ? Quant au président du CNOSF, il nous a écrit le 14 décembre dernier que nos requêtes « dépassent ses prérogatives ». Pourtant, en 1958, c'est le président du CNO de Norvège qui, le premier, a demandé l'exclusion de l'Afrique du Sud. Les Noirs ont bien compris l'importance du sport dans leur lutte. Des sportives nous disent : « je ne suis pas féministes ». Mais les Noirs qui levaient le poing sur leur podium affirmaient bien, eux, « Nous sommes des Black Panthers ». Le monde des féministes et celui des sportives doivent se rencontrer davantage. Le mot « vainqueur » n'a pas encore de féminin...