Bien que la variabilité des résultats soit très grande, on ne peut pas tout expliquer par les circonstances. D'une part les délégations sont de plus en plus féminines, d'autre part la proportion des finalistes non médaillés est plus grande chez les sportives (41 à 55 %) que chez les sportifs (20 à 39 %). Enfin, le pourcentage de médaillés par rapport à la délégation est plus fort chez hommes (14 à 23 %) que chez les femmes (9 à 15 %). C'est dire que nous devons aider celles-ci à décrocher un podium, sinon un incident de préparation a un impact direct, comme on l'a vu à Pékin avec Laure Manaudou ou avec les escrimeuses. Il faut, dans la perspective de Londres, s'atteler à ce problème de densité.
La relève féminine tarde à venir. Les directeurs techniques nationaux ont du mal à faire émerger de nouvelles championnes. Jeannie Longo et Laura Flessel étaient championnes en 1996, et Christine Arron s'était qualifiée pour les jeux d'Atlanta ; elles étaient toutes trois en compétition à Pékin et n'ont pas abandonné tout espoir de participer à ceux de Londres.
Il faudrait en faire un peu plus pour les femmes. Nous savons en effet que les filles se détournent plus tôt du sport que les garçons. Sans parler de discrimination positive...