Intervention de Bernard Hourcade

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 24 janvier 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Bernard Hourcade directeur de recherche au cnrs sur l'iran

Bernard Hourcade, directeur de recherche au CNRS :

a rappelé que l'Iran était sous embargo depuis 25 ans, ce qui montre que l'arme économique a une efficacité marginale. En tant que pays en développement, l'Iran peut supporter des pressions plus fortes. Certains Etats, à l'exemple du Venezuela, de la Chine et de la Russie, sont susceptibles d'offrir une aide économique, tandis que la population, bien que mécontente, s'est accoutumée à une certaine médiocrité de son niveau de vie. Les entreprises internationales connaissent le potentiel du pays, mais le dossier nucléaire bloque toutes les initiatives, alors que certains en Iran ne souhaitent pas la venue d'entreprises étrangères et craignent notamment les évolutions sociales que ne manquerait pas d'entraîner la venue d'un nombre important d'expatriés. La sortie de la crise nécessiterait d'accepter l'Iran tel qu'il est dans ses trois composantes islamiste, nationaliste et scientifique, ainsi que l'état d'avancement du nucléaire iranien, et de privilégier la négociation. En France, le débat traverse les partis, mais ne bénéficie pas du suivi politique nécessaire, qui avait prévalu en 2003. L'Iran souhaite vraisemblablement des discussions discrètes et informelles permettant d'étudier les scénarios possibles de sortie de crise et de proposer des solutions aux négociations officielles. En tout état de cause, le statu quo est la pire des situations.

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