Après avoir approuvé les remarques de Mme Marie-Christine Blandin, M. Jack Ralite a fait part de son insatisfaction quant aux dispositifs présentés par le ministre, ceci pour des raisons sociales, démocratiques, culturelles et politiques. S'agissant du volet social, il a évoqué « l'hécatombe » liée à l'exclusion d'un certain nombre de personnes du système d'assurance chômage ; si les fonds provisoires ont permis d'y maintenir 34.000 personnes, il s'est inquiété du fait que le système pourrait se limiter, à compter de 2008, à une forme d'indemnité de licenciement. Il s'est ému, en outre, du nombre croissant d'abus.
Sur le plan démocratique, il s'est déclaré blessé par la façon dont a été traité le travail approfondi ayant abouti à la proposition de loi, signée par 471 parlementaires, qui a été rejetée par le président du groupe de l'Union pour un Mouvement populaire (UMP) de l'Assemblée nationale au simple motif d'une absence de quorum. Estimant que cette attitude constituait une remise en cause de la démocratie parlementaire, M. Jack Ralite s'est ému du fonctionnement de la démocratie sociale, sachant que la probable signature de l'accord d'avril dernier par certaines organisations syndicales représentatives au niveau national viendra en contradiction avec la position exprimée par la CGC-spectacles. Il a fait valoir, par ailleurs, que l'ensemble des signatures de la confédération française démocratique du travail (CFDT), de la confédération générale des cadres (CGC) et de la confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) ne représentaient que 20 % des voix aux élections professionnelles du secteur. Il a jugé cette situation contradictoire à la fois avec le discours du Président de la République au Conseil économique et social (CES) et avec le récent rapport de cet organisme, adopté par les deux tiers de ses membres, sur la démocratie sociale.
Sur le plan culturel, il s'est demandé comment lancer une grande politique avec un nombre d'artistes en diminution et il s'est inquiété des contraintes budgétaires qui pourraient conduire certains théâtres à réduire leurs dépenses artistiques.
Enfin, M. Jack Ralite a évoqué les raisons politiques de son insatisfaction, liées d'une part à la place de la culture en France, si l'on veut éviter sa subordination à l'économie, et, d'autre part, au rôle croissant et « bloquant » du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) dans les négociations.
Après avoir évoqué les difficultés d'élaboration des conventions collectives, il a exprimé le souhait de participer à la prochaine manifestation annoncée par les professionnels.