J'ai quelques remarques et questions à formuler.
Premier point, au niveau de l'Europe, dispose-t-on aujourd'hui d'un tableau des aides à l'installation des entreprises attribuées par l'Union européenne en France, en Allemagne ainsi que dans les autres pays européens ? Je m'étonne, en effet, que certaines grandes villes allemandes bénéficient d'aides à hauteur de 40 % du projet à financer, tandis que les territoires ruraux français les plus reculés n'en bénéficient qu'à hauteur de 7 %. Des mesures sont-elles envisagées pour remédier à ce différentiel ?
Sur la question des pôles de compétitivité, je souhaiterais rappeler que l'aide triennale qui leur est accordée s'achève à la fin de l'année. L'État doit donc se positionner, car les accords passés avec les régions pour le financement de ces pôles sont suspendus à une nouvelle orientation pour la période suivante.
Je voudrais également faire remarquer que les sociétés de capital-risque, très bénéfiques aux petites et moyennes entreprises, fonctionnent très bien au niveau régional, et qu'il est souhaitable qu'elles restent décentralisées à cet échelon.
Quatrième point, vous avez évoqué la Chine dans votre introduction, Monsieur le Ministre. Il me semble qu'aujourd'hui, le vrai problème réside dans la protection des brevets. Pour les adjudications publiques, par ailleurs, on s'aperçoit que si, en France, nous sommes ouverts à 70 % au monde extérieur, des pays comme les États-Unis ou le Japon ne le sont qu'à 15 % ou 10 %, voire restent complètement fermés, comme c'est le cas pour la Chine par exemple. Or, il est nécessaire que tous les pays soient placés dans les mêmes conditions.
Enfin, je voudrais attirer votre attention sur les difficultés que rencontrent un certain nombre de PME pour renouveler leurs crédits de trésorerie, car les banques font de la rétention. Ces dernières ont suffisamment été aidées pour que l'on exige d'elles qu'elles jouent le jeu de l'industrie aujourd'hui, quitte à les taxer ou à les sanctionner dans le cas contraire.