a noté que la mondialisation actuellement à l'oeuvre s'opérait dans le cadre d'un monde composé d'Etats-nations et qu'il convenait de distinguer le protectionnisme de la protection, notamment sociale, opérée par ces Etats. Il a jugé que le mode de financement de la protection sociale constituait une question essentielle et complexe.
Il a estimé que, dans le cadre d'une monnaie unique, la concurrence fiscale pouvait déboucher sur une perte globale pour les Etats membres et a souligné la nécessité d'une coordination des politiques économiques à l'échelon européen. Il a, à cet égard, jugé qu'un projet tendant à mettre en place une TVA sociale devrait être soumis au Conseil européen. Notant qu'une telle mesure pourrait entraîner une dépréciation de l'euro, il s'est demandé si une politique de change n'aurait pas un effet équivalent.
a noté que la TVA sociale conduisait à une modification des prix relatifs en faveur des entreprises fortement intensives en travail et en défaveur des entreprises fortement intensives en capital. Il a précisé qu'une telle mesure bénéficiait au facteur travail dans son ensemble, et pas seulement au travail peu qualifié. Il a estimé que le degré de complémentarité entre le capital immatériel et le travail était une donnée importante pour apprécier l'effet d'une telle mesure. Au total, il s'est déclaré favorable à un changement de la base de financement de la protection sociale et a mis en évidence le manque de gouvernance dont souffrait l'Europe.