Nous reparlerons de tout cela en séance. Cet amendement n'était pas nécessaire puisque la clause de conscience existe, mais j'ai tenu compte de votre demande, monsieur le rapporteur. La conflictualité entre la clause de conscience individuelle et la décision collective existe aujourd'hui et persistera tant que le journalisme existera.
Vous parlez d'asymétrie entre patron et rédaction ! Elle existe et elle est absolue : quand il y a trois titres et un seul groupe, que les rédactions sont fusionnées, vous croyez vraiment que les journalistes ont le choix ? Le patron décide de tout. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons déposé cette proposition de loi car la presse n'est pas un produit commercial comme un autre, d'autant qu'elle est largement financée par les pouvoirs publics. Il faut donc prévoir un cadre pour que les rédactions aient leur mot à dire sur la ligne éditoriale. Les rapports entre journalistes et direction seraient alors plus symétriques.
Une fois que l'on supprime les arguments techniques que vous nous opposez, il ne reste que le débat politique.