En réponse, M. Christian Noyer a jugé que ce bilan était sincère. Il a indiqué que les engagements nouveaux seraient provisionnés immédiatement, et que les engagements non provisionnés seraient, eux, progressivement intégrés au bilan. Il a déclaré qu'en l'absence de cette réforme et de l'engagement de l'Etat de lui permettre de la financer, il aurait décidé un provisionnement immédiat des engagements, ce qui aurait impliqué la suppression temporaire du dividende et une politique drastique de réduction des coûts.
En ce qui concerne l'augmentation du dividende de 420 millions d'euros en 2006 à 950 millions d'euros en 2007, il a confirmé qu'elle provenait de la progression du résultat de la Banque de France. Il a indiqué que les recettes de la Banque de France seraient accrues en 2007, du fait essentiellement de l'augmentation de la masse de billets en circulation utilisée pour le calcul du revenu monétaire, qui pourrait augmenter de l'ordre de 5 % à 10 % cette année. Il a ajouté que les charges nettes seraient réduites en 2007, grâce aux efforts de restructuration déjà entrepris. Il a indiqué que son objectif était de réduire les dépenses en euros courants, et a précisé que l'activité de fabrication de billets n'était plus déficitaire depuis 2006. Il a déclaré que le « point mort » de la Banque de France, c'est-à-dire le taux d'intérêt lui permettant de couvrir les charges, était revenu de 3 % en 2002 à 1,52 % en 2005 et 1,24 % en 2006 et a fait part de son intention de ramener ce taux à 1 %. Il a considéré qu'en l'absence de diminution des taux d'intérêt, le dividende pourrait croître encore de manière significative à moyen terme, du fait de la poursuite probable de l'augmentation de la masse de billets en circulation. Il a précisé que le dividende de 950 millions d'euros prévu pour 2007 était compatible avec les engagements relatifs aux retraites. Il a indiqué que le provisionnement de ces engagements avait été de 40 millions d'euros en 2005 et de 90 millions d'euros en 2006.