En réponse à M. Yves Fréville, M. Christian Noyer a estimé que l'aplatissement, voire l'inversion, de la « courbe des taux », provenait d'un double phénomène : les liquidités de la Chine et des pays exportateurs de pétrole et de gaz naturel se reportaient massivement sur les obligations américaines, et la crédibilité des banques centrales dans leur lutte contre l'inflation réduisait les « primes de risque » exigées à moyen et à long termes. Il a considéré que cette situation risquait de durer, les banques centrales contrôlant plus difficilement les taux à long terme. Il a indiqué que la Banque centrale européenne considérait le taux de change comme l'un des facteurs susceptibles d'affecter la stabilité des prix, mais ne se fixait pas d'objectif de change. Il a jugé, par ailleurs, que taux de change et taux d'intérêt étaient largement indépendants, et que le taux de change pouvait plus efficacement être infléchi par les messages adressés par le G7 aux marchés.