Par rapport à la question de l'étiquetage de l'origine, je crois qu'il faut moins mentionner l'État membre d'origine que des spécificités de production. Ainsi, il faut réfléchir à l'introduction d'un étiquetage « produits de montagne ». La signature « montagne » évite de s'exposer au reproche de nationalisme.
Il faut revenir aux fondamentaux de la politique agricole commune. Je rappelle que c'est l'Europe qui a imaginé la prime à l'herbe. On doit trouver des solutions pour une politique respectueuse de l'environnement et valorisant les productions de qualité. Je crois aussi qu'il faut oser parler de préférence communautaire. Les normes sanitaires ou environnementales que nous nous imposons parfois au détriment de notre compétitivité sur les marchés mondiaux justifient que nous privilégions nos produits.
Nous avons un commissaire européen très ouvert à ces idées. Il faut se réjouir, même s'il ne faut pas tout en attendre.
Je suis heureux que le rapport du groupe d'experts ne rejette pas la régulation et les accords de prix. Cela ouvre des perspectives nouvelles. Notre message peut passer.
A propos des quotas, il ne faut pas rêver à leur maintien. C'est peine perdue. Il n'y a pas de majorité pour cela. En revanche, il nous faut faire preuve d'imagination et trouver d'autres pistes. La crise laitière peut précisément sauver la PAC après 2013.