Intervention de Jean-Michel Blanquer

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 6 juin 2006 : 1ère réunion
Amérique latine — Audition de M. Jean-Michel Blanquer recteur de l'académie de guyane

Jean-Michel Blanquer, recteur de l'Académie de Guyane :

a apporté les éléments de réponse suivants :

- si les armées des pays de la zone restent puissantes, elles ont abandonné toute volonté de conquête du pouvoir, étant conscientes de ne pas être en mesure de proposer de modèle politique ou économique alternatif. Si le risque d'instabilité demeure élevé dans certains pays, le risque de coup d'état militaire est désormais faible ;

- il y a une volonté sud-américaine de peser davantage sur le plan international et cela peut passer par l'existence d'un siège de membre permanent du Conseil de sécurité pour le Brésil. Mais ce pays suscite parfois de la crainte chez ses voisins qui, s'ils souhaitent affirmer la place de l'Amérique latine sur la scène internationale, n'entendent pas que le Brésil exerce un monopole de cette représentation ou impose ses vues. Le Brésil lui-même est parfois plus tenté d'exercer son influence vers d'autres puissances du sud, comme l'Inde ou l'Afrique du Sud, que sur ses « petits » voisins ;

- la situation des otages et de Mme Betancourt pourrait évoluer. Le président Uribe a accepté les propositions formulées par la Suisse, la France et l'Espagne et s'est montré plus ouvert sur l'éventualité d'un accord humanitaire. La balle est à présent dans le camp des FARC, auxquelles il importe de présenter toute conclusion d'un accord humanitaire comme un premier pas vers un accord politique plus général. C'est un sujet sur lequel il est important d'agir beaucoup et de parler peu.

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