Le budget semble stable. En réalité, avec l'inflation, il accuse une baisse des crédits de fonctionnement. La baisse des charges dans l'agriculture, qui devrait également s'appliquer à l'agro-alimentaire, est-elle une solution durable ? Je crains qu'elle ne grève le budget de la mutualité sociale agricole (MSA), déjà mal en point.
Ensuite, la sécheresse a durement frappé les éleveurs du centre de la France ainsi que les producteurs de fruits et légumes. Des mesures sont prévues, mais aucune aide directe. Comment intervient le Fonds national de garantie des risques en agriculture spécialement conçu à cet effet ? D'importantes pertes d'exploitation ont contraint les éleveurs à vendre leurs bêtes plus tôt pour faire face à la période hivernale et au manque cruel de fourrage. Quels montants sont mobilisés pour les calamités agricoles ? D'où proviendront-ils ? Faudra-t-il des ouvertures supplémentaires de crédits ou procéderez-vous par redéploiement ? Toujours concernant les garanties, où en est-on du système assurantiel ? Celui-ci a-t-il avancé au sein de la profession agricole ?
Concernant la politique de développement des filières, le « bleu » budgétaire prête à confusion : il annonce 60 millions d'euros en autorisations d'engagement alors que les inscriptions budgétaires correspondantes sont de 46,2 millions. Pouvez-vous préciser l'enveloppe, les filières concernées et en quoi consistent exactement ces plans ?
Enfin, que compte faire le Gouvernement sur la fiscalité des coopératives agricoles ? Défendre le statu quo est-il envisageable ?