Pour la troisième année consécutive, les moyens alloués au programme 206 « Sécurité et qualité sanitaire de l'alimentation » diminuent. Cela s'explique essentiellement par la fin des crédits pour l'élimination des farines animales. C'est bon signe. En revanche, je m'interroge sur l'évolution des foyers de contamination. La vaccination systématique a été abandonnée pour les porcins. Avec la diminution des moyens pour le marquage des bovins, n'y perdra-t-on pas dans un domaine où nous étions très bons : la traçabilité ? La suppression de postes dans les services vétérinaires, le changement intervenu à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que la baisse des crédits de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ne risquent-ils pas d'accroître les problèmes de santé publique ? Nous avons déjà notre lot cette année, même s'ils ne concernent pas directement la sécurité alimentaire.
J'en viens à la pêche. Le budget prend en compte les sorties de flotte. Vous annoncez ainsi des bateaux neufs, mais encore faut-il garantir leur construction et l'amélioration des conditions de travail des marins-pêcheurs. La LMAP prévoyait des partenariats entre scientifiques et pêcheurs ; la France a joué le jeu. Or ces efforts pourraient être remis en cause si Bruxelles adopte une position trop dure dans ce domaine.