Il n'y a aucune raison de penser que l'ISI ne continuera pas son jeu habituel, tant qu'il n'obtiendra pas satisfaction sur ses objectifs. Avec la loi Kerry-Lugar, le Congrès américain a instauré des conditionnalités mais, en pratique, elles ne sont pas appliquées. Je pense qu'il est nécessaire de mettre en oeuvre une approche graduée, par exemple en freinant les décaissements, pour exercer des pressions sur le Pakistan. Il existe toute une gamme d'actions sur lesquelles nous pourrions jouer. On présente beaucoup de carottes au Pakistan, mais il n'y a pas de bâtons. L'attitude des autorités pakistanaises est immuable : solliciter une aide en mettant en avant le risque d'effondrement et de chaos.