constatant que le problème de l'amiante n'était pas uniquement français mais international et que la situation perdurait dans les pays en voie de développement, a souhaité savoir comment l'on pouvait se protéger de l'amiante, et si ces protections étaient compatibles avec l'exercice de l'activité professionnelle. Elle s'est interrogée sur l'utilisation faite aujourd'hui de la relation dose/effet. Enfin, elle a fait observer que les grandes entreprises, les chantiers navals par exemple, avaient été à l'origine de la prise de conscience de la gravité du problème.
Le Dr Patrick Brochard a indiqué qu'il existait des organismes scientifiques indépendants qui avaient évalué les relations dose/effet au cours du temps permettant de travailler dans des conditions acceptables. Il a estimé que la France avait été plutôt en avance en matière de normes de sécurité au travail mais que ces dernières n'avaient pas toujours été respectées, en particulier dans les chantiers navals, où les niveaux d'exposition pouvaient être 100 à 1.000 fois supérieurs aux normes, alors même que les premières études sur la nocivité des fibres d'amiante avaient été réalisées au sein des chantiers navals. Il a dès lors considéré que le problème n'était pas celui des normes définies, mais de leur application. Il a noté que les normes de sécurité au travail, renforcées en 1996, étaient aujourd'hui relativement contraignantes et coûteuses et qu'elles pouvaient par conséquent être source de difficultés pour les petites entreprises ou les artisans.