Mon interrogation demeure. J'ai bien compris que les diffuseurs spécialistes sont ceux qui proposent une très grande diversité dans leur offre de titres. Je n'ai du reste pas de problème de principe avec le développement de comportements de loisir dans la lecture de la presse. Cependant, je suis attaché à la presse citoyenne dont la distribution doit, à mon sens, être prioritaire. L'existence même de la presse quotidienne nationale est liée à ce que cessent les fermetures de points de vente. Pourquoi dans certains pays étrangers est-il possible de mettre une pièce dans une machine pour obtenir un titre de presse ? Cette logique d'automatisation de la vente mettra sans doute en danger la pérennité de certains points de vente. Toutefois, les expériences montrent que ces distributeurs automatiques de titres de presse sont assez bien accueillis par le public et s'ils sont cassés, c'est essentiellement par vandalisme. Un diffuseur spécialiste demeurera nécessaire quoi qu'il arrive pour permettre au lecteur d'explorer librement toute la diversité de l'offre et de rechercher spontanément un contenu qui l'intéresse. Le vrai sujet est, au final, de savoir comment faire en sorte que tout le monde s'en sorte, aussi bien les éditeurs que les diffuseurs, pour continuer à faire vivre la presse citoyenne d'information.