a rappelé que l'InVS avait réalisé en septembre 2008 des modélisations des effets du vaccin pandémique H5N1, pour mesurer l'intérêt du recours à la vaccination contre la grippe H1N1 et l'ampleur qu'elle devait prendre selon le temps écoulé depuis le début de l'épidémie. Il a demandé si ces modélisations, dont le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) avait relevé « les aléas potentiels », avaient été confirmées par les faits, et quels étaient les effets estimés d'une vaccination de l'ensemble de la population après le début de la pandémie.
Après avoir rappelé que, dès le mois de juin, le HCSP soulignait que la morbidité et la létalité de la grippe H1N1 étaient modérées et proches de celles de la grippe saisonnière, il s'est interrogé sur la possibilité d'affiner la comparaison entre la grippe H1N1 et les grippes dites saisonnières.
Il a demandé pourquoi, malgré des stratégies, notamment vaccinales, très différentes selon les pays, la grippe H1N1 avait revêtu à peu près partout les mêmes caractères.
Enfin, M. Alain Milon, rapporteur, a observé que, bien que les mesures prises dans le cadre de la préparation à une éventuelle pandémie H5N1 aient certainement permis d'accélérer la mise au point de la « réponse vaccinale » à la grippe H1N1, « le virus a été plus rapide que le vaccin », même dans les pays qui avaient consenti de très importants efforts pour mettre en place la vaccination dans les plus brefs délais.
Faut-il dès lors remettre en cause la priorité donnée à la « réponse vaccinale » aux pandémies grippales, d'autant plus que l'efficacité clinique des vaccinations antigrippales est relative ? Et quelles seraient les voies à privilégier pour apporter une réponse efficace aux pandémies grippales ?