a tout d'abord évoqué le budget du « Farm Bill », qui représente 255 milliards de dollars pour les cinq ans à venir. Mettant en garde contre un développement excessif des agro-carburants, il a relevé que, d'ici quatre ans, l'Europe pourrait rencontrer des difficultés à s'approvisionner en protéines végétales pour nourrir son cheptel. Il s'est ensuite interrogé sur l'opportunité de maintenir l'agriculture dans le champ des négociations de l'OMC. Il a aussi déploré que l'agenda de l'Union européenne se trouve régulièrement à contre-temps du calendrier américain et regretté que la réforme de la PAC qui doit intervenir à l'issue de son bilan de santé se trouve ainsi décalée par rapport à la perspective d'un possible accord à l'OMC. Il a ensuite confirmé le rôle de l'OMC dans la moralisation des échanges internationaux, tout en appelant à repenser le multilatéralisme au regard de la notion de développement durable. Puis il a plaidé pour un meilleur encadrement du mandat du commissaire européen, jugeant toutefois que des remontrances publiques à son égard risquaient de fragiliser sa position dans les négociations. Enfin, il a insisté sur la nécessité d'intégrer la dimension environnementale dans les négociations internationales afin de mettre un terme aux distorsions de concurrence que subit l'Union européenne, du fait de son exemplarité en la matière, et invité à recourir au traitement spécial et différencié afin de prévoir l'application progressive de ces normes environnementales aux pays en développement.