a estimé que le ministre de la défense avait brossé un tableau exagérément optimiste de la situation en Afghanistan. Elle a jugé paradoxal d'imputer l'actuel regain d'agressivité des Talibans à un renforcement de l'emprise des forces internationales sur le territoire afghan. Elle a noté qu'après l'attaque de la prison de Kandahar, il y a quelques semaines, les combats du 18 août avaient montré que les Talibans avaient significativement renforcé leurs capacités de préparation et d'action. Elle a souhaité des précisions sur l'évaluation, par les forces internationales, de l'état des forces insurgées, sur l'adéquation de l'équipement des troupes françaises et sur le niveau des moyens de renseignement et d'observation. Elle a, à cet égard, souligné la nécessité de disposer d'éléments immergés dans la société afghane et s'est interrogée sur une certaine ambivalence de la population à l'égard des Talibans.