a estimé que le débat devant le Parlement sur la présence française en Afghanistan devait permettre d'apporter des réponses aux questions légitimes et aux doutes de l'opinion publique, qui ne devaient pas être écartés a priori. Précisant qu'il ne se plaçait pas dans la perspective d'une demande de retrait immédiat des troupes françaises, il a néanmoins considéré que la question du retrait pouvait se poser, le Président de la République l'ayant lui-même évoquée lors de la campagne électorale de 2007. Constatant que chacun s'accordait à écarter les solutions exclusivement militaires, il s'est interrogé sur les solutions alternatives et il a plaidé pour une stratégie européenne autonome. Il a regretté qu'au cours des dernières années, les Européens soient restés trop dépendants de la stratégie américaine et a souligné le risque qui en résultait en termes de soutien de l'opinion publique. Enfin, il a estimé que, lors du débat au Parlement, le Gouvernement devrait apporter des réponses précises sur les moyens humains et financiers supplémentaires qu'il compte mettre au service de la politique française en Afghanistan.