Intervention de Bernard Kouchner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 29 août 2008 : 1ère réunion
Audition de M. Hervé Morin ministre de la défense et de M. Bernard Kouchner ministre des affaires étrangères et européennes sur la situation en afghanistan

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

a rappelé que la coalition comptait 12 pays non-membres de l'OTAN. Il a reconnu que l'élargissement de la coalition était souhaitable, même si certains pays, notamment musulmans, qui appuient son action, sont réticents à s'engager pour des raisons internes.

Il a indiqué que, s'agissant de l'Afghanistan, le Gouvernement n'avait jamais fait obstacle à l'information de l'opinion publique, mais qu'en dehors des événements graves comme ceux survenus le 18 août, celle-ci n'avait pas toujours manifesté son intérêt. Il a notamment regretté que l'action des ONG françaises, présentes en Afghanistan depuis de très nombreuses années, reste injustement méconnue.

Il a également indiqué que le Gouvernement ne ménageait aucun effort dans le domaine diplomatique pour faire progresser la stabilisation de l'Afghanistan. Il a cité l'exemple de l'invitation à la Conférence de Paris du ministre iranien des affaires étrangères pour évoquer ce dossier.

Il s'est déclaré favorable à l'adoption d'objectifs concrets, par exemple le transfert aux Afghans de la responsabilité de la sécurité dans une région donnée, de préférence à la définition d'une échéance temporelle pour la présence internationale en Afghanistan.

En ce qui concerne le problème de la drogue, il a mentionné le dernier rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui fait état d'une diminution de 19 % des surfaces consacrées à la culture de l'opium en 2008, la production ayant pour sa part diminué de 6 % et les revenus générés de 25 %. Il a estimé que les procédés d'éradication par défoliation étaient inadaptés et que la mise en oeuvre de cultures de substitution était difficile. Il a rappelé que les efforts actuels visaient, en premier lieu, à faire obstacle à l'entrée sur le territoire afghan des précurseurs chimiques permettant la fabrication de l'héroïne.

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