Intervention de Vincent Feltesse

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 24 mai 2011 : 1ère réunion
Femmes et sports — Audition de M. Vincent Feltesse président de la communauté urbaine de bordeaux cub accompagné de M. Olivier Gerstlé chargé de mission

Vincent Feltesse, président de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) :

Non, nous disposons par ailleurs d'outils de prévention, comme le Conseil local sécurité prévention de la délinquance (CLSPD), mais l'observatoire est entièrement dédié à la détection des données relatives à la place des femmes.

- En second lieu, nous avons mis en place, en coordination avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) des actions de formation visant à combattre la reproduction implicite des conduites par les agents territoriaux. Proposées à l'ensemble du personnel municipal - depuis le personnel d'entretien, jusqu'aux animateurs sportifs - ces actions ont pour objet de sensibiliser les agents sur des comportements souvent « intégrés », mais aussi de donner une certaine reconnaissance à des agents, comme le personnel d'entretien ménager, majoritairement féminins et peu visibles.

- Enfin, nous avons lancé une réflexion sur la question du genre dans l'espace public, qui rejoint la problématique du sport.

Partant de l'observation de la fréquentation de l'école de musique municipale, nous avons constaté que, passé un certain âge, autour de 11/12 ans, la fréquentation des filles chutait considérablement.

En nous appuyant sur les travaux du laboratoire « ADES », intégré à l'Université Bordeaux III et spécialisé dans les pratiques du genre, au sein duquel travaille le directeur de l'école de musique qui, depuis, a produit une thèse sur la question du genre, quatre villes de la CUB - Blanquefort, Bègles, Pessac et Floral - se sont liées à l'Agence d'urbanisme de Bordeaux pour conduire des actions volontaristes visant à lutter contre les discriminations « naturelles » que produisent les espaces publics. Tous les terrains de sports dits « auto-organisés - des « Street-Parc » jusqu'aux terrains de basket - ont été ciblés.

A Blanquefort, le principal obstacle que nous avons rencontré est la dimension, relativement modeste, du secteur sportif associatif, qui repose essentiellement sur l'action des bénévoles, et compte environ 500 licenciés sportifs. La relative faiblesse de l'offre que permettent les équipements disponibles concentre les préoccupations sur des questions d'organisation, ce qui rend la problématique de la mixité relativement accessoire. C'est ce qui explique que nos tentatives de sensibilisation en faveur de la parité aient connu un relatif échec.

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